vendredi

Mon p'tit garçon.


Mon p'tit garçon, je suis là, pose ton oreille contre mon cœur.
Chuuut....je suis là...

Écoute mon p'tit garçon, écoute Ta chanson.
Celle que je te chante tous les soirs depuis ta naissance...que dis-je...depuis que je t'ai senti vivre en moi...

Plus de 1825 fois que je te la chante.
Soit elle t'apaise, ou bien te console, ou t'endort, ou te fait rire...

Elle dit tout de toi, ton histoire, mon histoire, celle de ton Papa, nos voyages...
Il y a toute notre vie dans cette chanson
L'accordéon...les violons...
Mes origines Irlandaises.
Galway, le Mexique, Macao et la Babarde...
La passion de ton Père...celle que je ne nomme jamais...car elle me l'enlève trop souvent...trop longtemps...Mais à chaque fois elle me le ramène...alors je la respecte...le respect d'une femme de marin...d'une fille de marin...d'une petite fille de marin...d'une arrière petite fille de marin...

Mon p'tit garçon, oui je sais toi aussi plus tard....oui..."comme Papa"...et, "comme Papa"...tu apprendra que les filles sont belles quand on les aiment...



Mon p'tit garçon
Auteur : Michel Tonnerre

Dans la côte à la nuit tombée
On chante encore sur les violons
Chez beudeff sur l'accordéon
C'est pas la bière qui t'fais pleurer
Et l'accordéon du vieux Jo
Envoie l'vieil air du matelot
T'fout des embruns au fond des yeux
Et qu'ça t'reprend chaque fois qu'il pleut

Allez Joe fais nous l'Irlandais
Qu't'as appris quand tu naviguais
Pendant ton escale à Galway
Du temps où t'étais tribordais
Du temps où c'était pas la joie
D'veiller au grain dans les pavois
Les mains coupées au l'vent glacé
Sans mêm' la forc' de fredonner

Mon p'tit garçon mets dans ta tête
Y'a des chansons qui font la fête
Et crois moi depuis l'temps qu'je traîne
J'en ai vu pousser des rengaines
De Macao à La Barbade
Ça fait une paye que j'me ballade
Et l'temps qui passe me fait mon vieux
Une bordée d'rides au tour des yeux

Et y'a l' temps qui mouille au dehors
Dans la voilure, y'a l'vent du nord
Les yeux des filles belles à aimer
Et la chanson qui t'fait pleurer
Et même si t'a pas navigué
T'as l'droit de boire avec les autres
T'es quand même un frère de la côte
Et t'as même l'droit d'la gueuler

Mon p'tit garçon mets dans ta tête
Y'a des chansons qui font la fête
Et crois moi depuis l'temps qu'je traîne
J'en ai vu pousser des rengaines
De Macao à La Barbade
Ça fait une paye que j'me ballade
Et l'temps qui passe me fait mon vieux
Une bordée d'rides au tour des yeux

Quand on s'ra soûls comm' des bourriques
On ira chanter sur les quais
En rêvant des filles du Mexique
Des chants des navires négriers
"Hal' sur la bouline, envoyez !"
"Quand la boiteuse va au marché"
"Quand on virait au cabestan"
Et toutes ces belles chansons d'avant

Mon p'tit garçon mets dans ta tête
Y'a des chansons qui font la fête
Et crois moi depuis l'temps qu'je traîne
J'en ai vu pousser des rengaines
De Macao à La Barbade
Ça fait une paye que j'me ballade
Et l'temps qui passe me fait mon vieux
Une bordée d'rides au tour des yeux



12 commentaires:

  1. Tu la connais par coeur? tu la chantes en entier? bravo!
    Il en a de la chance ce petit garçon contre (et dans ) ton coeur...

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  2. Bienvenue Paola !
    Oui, je la connais par Cœur... et non, je ne lui la chante pas en entier...juste les deux premiers couplets et le refrain.
    Merci !

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  3. oh, dis-donc , je ne la connais pas cette chanson, elle a l'air géniale .. comment on peut l'entendre?????

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  4. croukougnouche : je n'ai pas réussit à insérer la version que je préfère dans mon billet . Par contre tu peux l'écouter (cette version) en cliquant sur le titre de la chanson, j'ai mis un lien vers music me.

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  5. "comme Papa"...tu apprendras que les filles sont belles quand on les aime..."....
    oui, je confirme, et mon fils aussi... peu à peu.. mais chut...

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  6. MP..MP...MP...oui...chut...même à mon p'tit doigt...c'est promis...

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  7. Comme Papa ? Et devenir mère de marin alors ? Peut-être pas quand même, enfin, je n'en sais rien...
    Y a des chansons qui font la fête.
    Et des notes aussi !

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  8. Dana, en découvrant ton message ce matin, un poème m'est venu immédiatement en tête, peut être le connais tu?

    "Parlez-nous des enfants

    Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit,
    Parlez-nous des Enfants.

    Et il dit :
    Vos enfants ne sont pas vos enfants.
    Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même.
    Ils viennent à travers vous mais non de vous.
    Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.

    Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
    Car ils ont leurs propres pensées.
    Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
    Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.
    Vous pouvez vous efforcer d’être comme eux, mais ne tentez pas de les faire comme vous.

    Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde avec hier.

    Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
    L’Archer voit le but sur le chemin de l’infini, et Il vous tend de Sa puissance pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
    Que votre tension par la main de l’Archer soit pour la joie ;
    Car de même qu’Il aime la flèche qui vole, Il aime l’arc qui est stable."

    Khalil Gibran, Le prophète


    Oh oui, les notes aussi !

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  9. Quelle chanson dis donc ! Il en a de la chance ce garçon. Origine irlandaises ?, ça me plaît, c'est une île où il me faut aller. Des amis qui me connaissent très bien m'avaient dit un jour
    " Si tu y vas, Lôlà, tu va retser vivre là bas, c'est fait pour toi." Alors j'attends encore un peu, hein ? Ici,tu nous emmènera Léna ?

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  10. Ah, j'ai oublié de rajouter :
    J'adore ce poème. J'ai une amie de 70 ans qui m'a dit qu'elle l'a découvert vers la cinquantaine, ses enfants étaient adultes et sa vie, leurs vies, n'avaient pas été très roses...et au son de la première phrase, tout son être s'est retourné d'abord de refus, puis...oui, oui...Elle entamait des changements de vie drastiques...et salutaires, alors oui, oui..

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  11. J'ai découvert ton joli blog en passant chez Dana

    j'adore cette chanson , elle est d'une douceur ..
    Je regrette de ne pas l'avoir chantée à mon marin

    il a de la chance ce petit garçon
    chantons pour nos enfants , sans cesse ....

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  12. Le livre de Gibran est toujours à ma portée sur l'étagère...
    Merci, Léna, bisous.

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